Luna's island

Thursday, January 11, 2007

Il m'aimait

« Je ne pouvais pas parler, je n’y avais même jamais pensé tellement tout cela était de ma faute, tellement j’étais compromis et depuis si longtemps. Et puis au fond, je l’aimais bien, Didier. Depuis plusieurs années, je m’étais habitué à lui. A sa présence, à ses cadeaux et à son amour des enfants. »

 

Le narrateur est aujourd’hui un adulte. Pendant toutes ces années, il a caché – par honte, par impuissance, par culpabilité ? – avoir été la victime d’un amie de la famille. Didier, qui pratiqua sur lui, des attouchements sexuels permanents, jusqu’à l’adolescence.

 

Mais tout n’est pas si simple. Et si la victime n’avait pas que du dégoût pour son bourreau. Et si le pédophile aimait l’enfant qu’il abîme pour le reste de sa vie d’homme ?

 

Il m’aimait a été écrit par Christophe TISON, journaliste né à Amiens en 1961. Il a entre autres publié La drogue expliquée aux parents (Balland 1989).

 

Entre deux pages de L’attentat de Yasmina Khadra, je l’ai lu…

 

On se pose, après, beaucoup de questions sur ces relations enfants adultes…et si tout n’était pas aussi simple ? Et si l’attouchement venait d’une personne qu’on ne refuse pas, qui nous plait ou qu’on désire ? Et si l’attouchement venait lorsque l’adolescent découvre sa sexualité ?...peut-on alors toujours parlé de pédophilie ?

 

Je ne défend pas du tout la pédophilie, je trouve que c’est un crime et ça vous change la vie, ça influe sur la personnalité, ça vous donne des envies de vengeances terribles et ça me rappelle un film que j’ai adoré sorti en 1997, Sleepers avec une belle brochette d’acteurs, dont Brad PITT et Dustin HOFFMANN…un film que je conseille à tous ceux qui ne l’on pas vu.

 

4 Reactions:

  • At 3:04 PM, Blogger 24Faubourg said…

    "sleepers", je confirme est excellent

     
  • At 5:53 PM, Anonymous Anonymous said…

    j'ai vu ce film
    très bon oui ..

     
  • At 7:12 PM, Anonymous Anonymous said…

    tu l'expliques tellement bien, en effet c'est de la culpabilité, dans mon jaron de psy, on appelle ça l'identification à l'agresseur, c'est à dire que l'agréssé culpabilise en se mettant à la place de l'agresseur et en qq sorte lui trouver des excuses , des justifications, en se disant par exemple c'est de ma faute , c'est moi qui l'a séduit ( meme si s'était pas le cas) si c'est une femme qui s'est fait violé , elle va se dire c'est le fait que je portait une jupe n ou que j'ai cette démarche ou c'est ma voix...qui l'a attiré, et donc ces victimes se renvoient la faute!
    et paradoxalement, un lien des fois se crée, entre le bourreau et la victime, c'est incroyable et surtout étrange.

     
  • At 12:25 PM, Blogger Luna said…

    @Paul_inès
    alors ça y est...le béguin que tu avait pour moi a disparu aussi vite qu'il est venu?
    et tout ça sans ne m'avoir jamais vue?!

     

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