Concours de T-shirts mouillés.et salis!

Ces derniers jours il a plu des cordes et cela a créé dans biens des endroits des flaques de boue…et ces images de pluie et de boue me renvoient à mes années lycées, il y a plus de quatorze ans, des années d’insouciance, de merveilleuses années, inoubliables…et les images qui me sont renvoyées se précisent …petit à petit…je m’allonge et je la regarde tomber…je suis en quatrième.

 

Le bus qui nous emmène au stade vient de quitter le lycée. C’est une ambiance sympathique à bord de ce bus, on chantonne comme si nous partions pour deux semaines de classe verte. C’est la saison des pluies. Il pleut beaucoup en ce moment…une quantité de pluie astronomique…des courants d’eau qui emportent tout sur leur passage…et puis qui disparaissent presque aussitôt que la pluie comme si l’on venait de rêver…plus aucune traces, tout a séché.

 

Nous arrivons au stade et nous sommes partis pour des tours et des tours d’échauffement puis de courses…un vrai calvaire…qui se termine généralement par un match de foot ou de rugby sur un terrain en piteux états mais qui nous permet de bien nous défouler …les équipes sont faites, la partie commence et la pluie se met soudainement à tomber …

 

En l’espace de quelques instants nous sommes tous et toutes mouillés, trempés de la tête aux pieds…et très vite dégueulassés par la boue de ce vieux terrain abandonné. Mêlées de rugby ou courses après le ballon rond, on tire, on se rentre dedans…à terre, nous sommes par terre…et là ce n’est plus le jeu qui compte… c’est de remporter le concours de la classe qui revient du stade la plus mouillée et salie…

 

On se fait des tacles, on s’éclabousse, on retrousse nos manches, les filles nouent leur t-shirt à l’avant et le jeu continue, une partie de plaisir qui dure une dizaine de minutes mais qui récompense nos efforts athlétiques …et on reprend le chemin du lycée…

 

Ca y est, nous y sommes, nous faisons une entrée remarquée, juste à la sortie des cours, notre bus se mêle aux voitures des parents qui viennent récupérer leurs enfants.

Le bus s’arrête, la porte s’ouvre et nous descendons un à un, arborant un sourire vainqueur aux lèvres. Il n’y a pas de doute, cette semaine nous sommes vraiment les élèves les plus crasseux.

 

J’entre dans les vestiaires avec mes amies, on rit, on se regarde dans la glace, nous sommes encore trempées, nos doigts caressent cette boue qui a commencée à sécher sur notre corps…je suis sur le point de me déshabiller lorsqu’on…vient me réveiller pour mettre la table. Je me réveille le sourire aux lèvres devant le spectacle de la nature qui se déchaîne, de ces tonnerres qui grondent et de cette pluie qui tombe de l’autre côté de ma vitre…

 

Ils sont si bons ces souvenirs…si lointains et en même temps si présents, si vifs…il fait si bon les revivre…